(Plage d'Ocean Beach où nous avons passé quelques après-midi avec tentative de baignade)
Kia Ora guys !
Après cette petite absence, il est temps de papoter avec vous et vous faire part de toutes nos péripéties.
Pour faire un bref récapitulatif, nous étions arrivés à Hastings le 7 novembre dernier, et avions commencé à travailler au sein de la Packhouse Malbec Orchards le 8 novembre. Cela fait donc un mois et demi que nous y sommes.
Pendant les 2 premières semaines, c'était un réel plaisir d'y vivre et de se lever chaque matin pour aller travailler. D'ailleurs dès notre arrivée, on s'est demandé quel serait le point négatif de cet endroit. Non pas que nous soyons pessimistes, mais juste réalistes. À chaque endroit son petit désagrément.
Nous avions commencé par les pêches, un peu de prunes et enfin les pommes. Ah les pommes ! Nos meilleures ennemies. Nous nous sommes d'abord occupés des jeunes pommiers, ce qui était très facile. Leur hauteur n'excédait pas 2 mètres (ils étaient souvent plus petits), peu larges et très peu fournis. Le travail était simple, rapide et efficace. Puis nous avons continué sur de vrais pommiers, avec le retour de nos échelles adorées pour atteindre le haut des arbres et retirer un maximum de fruits. Pas évident au début, car les pommiers demandent un travail plus précis que les pêches ou les prunes. Selon les pommiers, il faut laisser un certain nombre de fruits en bas, et un certain nombre en haut. C'est très aléatoire. Ajoutez à cela que les pommes sont plus dures à retirer, et que 50% du temps nous arrachons malencontreusement une partie de la branche avec, voire des branches quasi entières... ce qu'il ne faut pas faire bien évidemment. Dans ces situations, nous nous empressons de camoufler nos bêtises au plus vite. Pour cela, plusieurs méthodes (si cela peut vous servir, sait-on jamais...) :
1- déchiqueter le morceau de branche puis l'éparpiller par terre ou le lancer dans l'arbre
2- cacher le morceau de branche en le coinçant dans d'autres branches
3- tout mettre en petits morceaux dans les nids des oiseaux (lorsqu'ils sont vides)
4- lancer le tout dans les arbres du voisin, et se dédouaner de toute responsabilité... ;-)
Quelques jours après, nous changeons de bloc et passons à d'autres pommiers bien plus grands. Les arbres sont très hauts, très larges et très chargés. Le travail s'annonce plus fastidieux, mais nous nous exécutons en bons petits employés que nous sommes. C'était sans compter sur l'intervention du grand patron, venu inspecter notre travail. Le résultat est sans appel : patron insatisfait, nous sommes tous trop lents et devrions faire 8 arbres par heure, soit le double de ce que nous faisions. Pour faire bref, les jours suivants ont été rythmés par les ordres de nos superviseurs qui cherchaient à tout prix à nous faire aller plus vite. Sauf qu'il est impossible de pouvoir faire 8 arbres par heure quand il s'agit d'énormes pommiers, à moins de littéralement bâcler notre travail. Finalement, notre superviseur principal nous re-fait part du grand mécontentement du patron, précisant que nous sommes toujours trop lents, et qu'à partir de maintenant nous serions payés au rendement (c'est-à-dire à l'arbre et non plus à l'heure). Inutile de vous préciser que si nous ne faisions pas assez d'arbres, nous serions renvoyés.
À partir de ce jour-là notre cadence s'est considérablement accélérée, afin d'atteindre 6 voire 7 arbres par heure. Honnêtement c'était très difficile, tant physiquement que mentalement. Le rythme de nos journées avait également changé : désormais nos horaires étaient libres. Sans oublier qu'ici c'est l'été depuis le 1er décembre, donc les températures montent très vite dans les vergers (20-25°C dès 7h30, et jusqu'à 30-35° l'après-midi en plein soleil). Du coup nos journées démarraient dès 6h30 et se terminaient vers 14h30-15h. De plus, nous étions dans l'incertitude concernant notre potentiel renvoi, et dans le flou total pour notre future paie... Un dilemme s'imposait car nous aimions notre logement, la ville, et avions le projet de rester ici jusqu'au 21 décembre.
Allions-nous rester, être renvoyés ou partir de notre plein gré ?
Les jours passent et le suspense touche à sa fin : seulement quelques dollars de différence entre notre ancienne paie (à l'heure) et la nouvelle (au rendement). Agréablement surpris mais un peu déconcertés, nous cherchons à comprendre pourquoi si peu de différence étant donné que nous n'atteignions pas les quotas exigés par le grand patron. Comme ils n'ont pas le droit de nous payer moins que le salaire minimum, il y a une compensation prenant en compte le nombre d'heures effectuées pour le nombre d'arbres faits. Ce qui explique pourquoi malgré un nombre insuffisant d'arbres, nous avons quasiment la même paie qu'avant. Suite à cela, nous décidons de rester sauf si nous nous faisons renvoyer entre temps !
A l'heure où je vous écris, nous venons de finir notre toute dernière journée de travail au sein de Malbec Orchard, et partons demain. Comme vous l'avez compris, nos dernières semaines n'ont pas été les plus faciles ni les plus reposantes, mais nous y sommes arrivés et finalement aucun renvoi à l'horizon. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous étions les plus rapides de notre groupe et étions (visiblement) leurs préférés. Tant mieux pour nous, cela nous aura permis de rester comme prévu jusqu'au 21 décembre.
Si le travail ne nous manquera absolument pas (plus de thinning, terminé, nous avons eu notre dose), c'est un peu à contre-coeur que nous quittons notre maison et Hastings. Nous étions vraiment bien installés, et la ville était très agréable. Mais nous savons que nous partons pour de nouvelles belles aventures !
Mais où allons-nous ?
Et bien nous partons du 22 décembre au 8 janvier en Australie, à Melbourne, pour célébrer les fêtes de fin d'année avec nos proches qui s'y trouvent. L'occasion de faire quelques petits trips là-bas et de découvrir un peu l'Australie. Ensuite retour en Nouvelle-Zélande, et début de notre vrai road trip !
Aventures à suivre...