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CHAPITRE 16 : D'HAMILTON À HASTINGS



Kia Ora guys !


Si vous avez lu nos derniers articles, vous savez que la région d'Hamilton nous a offert de belles découvertes, avec entre autres : le Hobbiton Movie Set Tour, les Blue Springs et les Hamilton Gardens. Vous vous souvenez également que nous étions de retour à la vie au camping, dans notre petite maison sur roues (comme par hasard le temps s'est dégradé à l'instant même où nous sommes retournés en camping... à croire que cela est fait exprès et que nous sommes abonnés au camping pluvieux !). Au total, nous sommes restés une semaine et demie en camping et consultions chaque jour les offres d'emploi.

Un soir, nous avons rencontré Yohann, un français, qui nous a gentiment proposé un contact de woofing (woofing : travail/aide chez un particulier, en échange du logement et des repas) . Le woofing se trouvait à Hamilton, chez un couple de retraités qui avaient besoin d'aide en jardinage. Le lendemain, Yohann nous rappelle et nous annonce que le couple est d'accord pour nous accueillir, dès le lundi si nous voulons (à ce moment là, nous étions samedi soir). Sauf que plus tôt dans la journée, nous avions postulé pour 2-3 annonces de travail sur Hastings dans des plantations de fruits. Du coup, on décide d'attendre jusqu'à lundi soir, et si pas de nouvelle des différents jobs, on irait faire le woofing. (petite précision : oui nous souhaitons faire du woofing, mais plus tard, lors de notre road trip par exemple. Pour le moment, notre priorité est d'avoir un travail avec rémunération).


Lundi après-midi, bingo : réponse d'un job sur Hastings ! Pour un travail en temps complet, du lundi au vendredi (avec possibilité de travailler le samedi), payé 15,75$ de l'heure + 8% holiday pay et logement fourni. Par contre, il faut obligatoirement accepter le logement pour avoir le job. Ce pourquoi, l'employeur nous propose de venir sur place le lendemain, visiter le logement et prendre notre décision. Sur le moment, petite hésitation (c'est un peu agaçant de devoir obligatoirement accepter le logement, on craignait que ce soit comme à la Riverlock Packhouse et qu'on ne travaille quasiment pas. Le peu d'argent qu'on gagnait nous servait surtout à payer la chambre. Vous voyez l'idée). Mais finalement, on décide d'y aller, et de se rendre compte par nous mêmes. Bien sûr, on envoie un email au couple de retraités pour les prévenir, et d'un commun-accord, nous restons en contact pour une prochaine possibilité de woofing.

Départ prévu le lendemain matin, direction Hastings !


Et bien notre dernière nuit dans la région d'Hamilton fut assez inattendue... En repartant des jardins d'Hamilton, on s'arrête à la bibliothèque pour profiter d'une connexion internet gratuite, puis à la piscine communale pour prendre une bonne douche chaude (car le camping dans lequel nous restions n'était qu'à 10$ par personne/par jour, et honnêtement les sanitaires étaient assez vétustes avec un ménage qui laissait à désirer... donc pour résumer nous ne prenions pas de douche tous les jours, mais plutôt tous les 2-3 jours). Tout ça pour dire que les heures défilaient, et lorsque nous sommes arrivés à l'accueil du camping il était déjà 21h (ce camping dépend d'un hôtel dont l'accueil est ouvert tard le soir, contrairement aux autres campings fermés après 18h/19h).


Après une semaine dans ce camping, c'est la stupéfaction. La dame de l'accueil nous annonce : "Désolée, nos tarifs ont augmenté, c'est 22$ par personne maintenant. Et je n'ai plus de clé à vous donner". Le prix était passé de 10$ à 22$ par personne en une journée. Une augmentation tarifaire juste énorme et surtout incompréhensible quand on voit l'état des locaux mis à disposition... Quand on paie un camping 10$ par jour, on sait à quoi s'attendre niveau "qualité" des locaux. Par contre, devoir payer 22$ par jour pour ce genre de camping est tout simplement scandaleux !!!

(NB : aujourd'hui nous avons l'explication concernant cette augmentation tarifaire exhubérante : le prix inclus l'accès à la baignade dans des sources d'eau chaude. Alors bonne idée oui et surtout non. Payer 22$ par personne pour avoir accès 1h aux sources d'eau chaude, et ensuite revenir dans le camping limite insalubre et sans aucun équipement mis à disposition, c'est du vol, c'est de l'arnaque tout simplement. Et nous ne nous sommes pas privés d'exprimer notre mécontentement sur une application utilisée par tous les backpackers en Nouvelle Zélande !).

Pour revenir à notre situation, ajoutez à cela la réaction de la gérante qui ne nous incite pas vraiment à rester, et ne semble pas le vouloir d'ailleurs. Résultat : il est plus de 21h, nous voilà sans camping car tous les autres aux alentours sont bien évidemment fermés. (Pour rappel : bien que notre voiture dispose d'un lit et que nous pouvons dormir dedans, elle n'est pas certifiée self-contained. Nous ne sommes pas autorisés à dormir gratuitement hors camping, autrement dit faire du camping sauvage. Nous risquons une amende de 200$. La plupart des véhicules self-contained sont des vans, avec wc inclus). Il faut se rendre à l'évidence : le camping sauvage, c'est pour ce soir ! À nos risques et périls...


Alors quand on fait du camping sauvage, il y a quelques astuces logiques pour minimiser les risques : éviter les parkings, les bords de route, et tout autre emplacement avec un panneau interdisant formellement le camping. L'idée c'est de trouver un endroit discret, peu fréquenté. Mais difficile lorsque l'on est au milieu de la campagne et que la majorité des endroits pour s'arrêter se trouvent justement en bord de route. Heureusement, la veille nous étions allés visiter un Sanctuaire situé à 40 minutes du camping. Lorsqu'on avait acheté nos places (et non, toutes les visites que nous faisons ne sont pas gratuites), la guichetière nous avait précisé qu'on pouvait rester pour une nuit et utiliser les wc si l'on voulait. C'était notre seule solution, alors c'est parti, on repart en direction du Sanctuaire. Les minutes défilent, il est bientôt 22h. On est fatigués, on en a marre (on avait déjà fait beaucoup de kilomètres depuis le matin), on a faim, bref, pas vraiment sereins...


On arrive sur place, tout en haut sur le parking du Sanctuaire. Il fait nuit noire, il n'y a absolument personne à part un énorme lampadaire qui s'allume immédiatement lorsqu'on arrive, et sur lequel est nichée une superbe caméra de surveillance. Même si la guichetière nous avait dit qu'on pouvait rester pour la nuit, nous n'étions pas sereins car l'endroit ne laissait pas penser qu'on pouvait y rester, et en plus on était vraiment seuls au monde. Du coup, on décide de se faire tout petits et de ne pas sortir de la voiture pour éviter que le lampadaire ne s'allume à nouveau, sait-on jamais, une mauvaise surprise est vite arrivée. Petit "dîner" à l'arrache, pain de mie et pâte à tartiner, et hop on se couche (à noter que le parking était en pente donc sympa Romain qui me tombait dessus ;-) ). Il faut qu'on soit partis au plus tôt le lendemain matin, soit 6h...

Et bien quelle nuit reposante et requinquante... ou pas. Déjà plusieurs réveils nocturnes, et surtout une désagréable surprise pour ma part vers 2 heures du matin. Après avoir entendu un bruit extérieur, c'est une grosse lumière qui a été pointée directement à l'arrière de la voiture, autrement dit là où l'on dormait. Je vous laisse imaginer que j'ai eu bien du mal à me rendormir après, et je me suis dit que c'était foutu, qu'on allait se réveiller avec une jolie amende de 200$ sur le pare-brise.


5h45, le réveil sonne, juste le temps de s'habiller et de partir en vitesse. Tour de la voiture : pas de petit papier sur le pare-brise, visiblement nous n'avons pas eu d'amende, ouf, quel soulagement ! Malgré toutes ces petites frayeurs, il faut reconnaitre que le camping sauvage présente un avantage incontestable : un panorama magnifique dès le lever du soleil, hissés en haut du Sanctuaire, juste tous les deux, et la nature qui s'éveille.


Bon c'est pas le tout, mais il est déjà 6 heures, alors on décolle ! Une petite halte en centre ville pour refaire un plein d'essence, s'arrêter aux wc publics et en route direction Hastings !

(NB : il y a des wc publics partout en NZ, ils sont gratuits et extrêmement propres -sauf ceux d'Auckland-)

Suite au prochain chapitre :-)

xoxo




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