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CHAPITRE 9 : RIVERLOCK PACKHOUSE HERE WE ARE !

À l’heure où je vous écris, cela fait déjà 1 semaine que nous sommes installés à la Riverlock Packhouse. Le temps passe tellement vite, dire que ça fait plus d’un mois que l’on est arrivés en Nouvelle Zélande !


On est dans la chambre 12 avec lits superposés (et oui, pas le choix) et un petit « bureau » en guise de table. La chambre est assez petite mais suffisante. Le reste de nos affaires est dans la voiture, cette fois pas besoin de tout se trimballer. Vraiment bien pratique notre voiture ! Elle nous sert d’armoire, de garde manger… bref à stocker tout ce qu’on ne peut pas prendre à la Packhouse.


Photos et vue de notre chambre :




Actuellement il y a 13 chambres occupées, mais sûrement 7 autres supplémentaires prochainement car le 3ème bâtiment consacré aux chambres est encore en travaux. On doit être 26 à loger dans la Packhouse pour le moment. Pour vous faire un bref récapitulatif des différentes nationalités logeant ici : 70% d’allemands, 20% venant de Finlande, Suède et Danemark, 5% de français et 5% d’argentins.

D’ailleurs depuis qu’on est partis d’Auckland, plus de français à l’horizon ou presque. D’un côté tant mieux car on est pas partis à plus de 18 000 kms de la France pour rester avec des français, mais d’un autre côté, il faut avouer qu’on est en train de développer une légère haine contre les allemands. On essaie de ne pas généraliser, mais tous ceux avec qui on a pu « cohabiter » dans les autres campings ou ici à la Packhouse, ont été assez peu « respectueux » de la vie en communauté (s’approprient les espaces communs, ne rangent pas leurs affaires, nettoient à moitié, se croient un peu tous seuls). Ajoutez à cela qu’ils sont souvent en groupe (par là j’entends qu’ils voyagent souvent à 6) et qu’ils restent beaucoup entre eux, en disant à peine bonjour. À voir comment la situation va évoluer avec ceux de notre Packhouse, car pour le moment, on ne les porte pas spécialement dans notre coeur. Mais les autres sont tous très sympas. Heureusement aussi qu’on est avec 2 français et des argentins, au moins eux non plus ne dînent pas à 18h ! ;-) C’est assez marrant de voir les différences culturelles, très prononcées au moment des repas et surtout du dîner. Il y a vraiment 2 « groupes », 2 « services » : les mange-tôt et les mange-tard, l’Europe de l’Est et le reste…


Pour le reste, la vie à la Packhouse, c’est un mélange entre une auberge de jeunesse et une grosse colocation. Au moins pour les douches on peut prendre notre temps le soir, comme tous les autres -à part nous (français et argentins)- se lavent soit le matin, soit direct en rentrant du travail (15h) ou tôt en fin de journée. Surtout que là, les douches chaudes sont incluent dans les 100$ que nous payons chacun par semaine, et elles ne sont pas limitées à 5 ou 6 minutes (bien évidemment on ne peut pas abuser non plus et rester 30 minutes, mais plus besoin de se dépêcher à la Speedy Gonzales sous crainte de terminer à l’eau froide).


Et le travail dans tout ça ?


3 jours après notre installation ici, on a eu une matinée de formation avec Charles (celui qui nous avait recruté) et le manager principal. Au programme : signature des contrats de travail, explication des différentes règles de sécurité, d’organisation etc, et démonstration sur site de notre travail (on est allés dans une de leurs plantations afin qu’ils nous montrent concrètement quelles allaient être nos tâches).


Notre boulot : le thinning. Késako vous allez me dire. En clair, on travaille dans les plantations de kiwis et on s’occupe de taillage des plants.


La saison des kiwis est terminée depuis 1 mois, dans le sens où il n’y a pas de fruit à cueillir. Par contre, il faut préparer la future saison des kiwis et c’est là que nous intervenons. Cela se fait en plusieurs étapes : pour commencer, le taillage des plants (à la main, pas de sécateur, rien de dangereux). Notre rôle est de retirer toutes les pousses superflues, par exemple celles qui poussent en dessous des branches et non au dessus (car par la suite elles n’auront pas accès à la lumière du soleil donc seront inutiles car elles ne pourront pas se développer) etc… On ne peut pas dire que ce soit un travail réellement physique, car il n’y pas besoin d’être sportif, musclé ou endurant. Pas besoin non plus d’être spécialement grand (quoiqu’ils fournissent des sortes de mini échasses pour les filles un peu trop petites, vous allez comprendre pourquoi).

On craignait d’avoir mal aux bras et bien que nenni, absolument pas ! Par contre on se tape des bons maux de dos sur 2 zones bien précises (et ça vaut pour le monde, filles comme garçons) : la nuque et le bas du dos. L’impression d’avoir déjà 80 ans, rien qu’éternuer ça me fait hyper mal dans le bas du dos… pour vous dire qu’on a vraiment mal. Pour mieux comprendre pourquoi ces douleurs dorsales, je vous laisse regarder les photos ci-dessous. C’est notre lieu de travail, voici une plantation de kiwis ! :-)


En fait, on passe notre journée la tête en l’air à arracher des pousses sur des branches situées à 2 mètres de hauteur. Peut-être que vous ne comprenez pas en quoi cela est fatiguant et douloureux pour le dos, si c’est le cas, faîtes le test pendant 20 minutes : imaginez-vous marcher la tête en l’air en atteignant quelque chose situé à 2 mètres de hauteur, et ce, non-stop. Donc rien qui ne nécessite des prouesses physiques, mais ça reste un travail physique qui provoque de bonnes courbatures. Après on s’habitue, et rien d’insurmontable je vous rassure. Surtout que parmi tous les jobs de plantations ou de ferme, on est chanceux car il y a bien pire : à l’inverse, devoir se baisser toute la journée pour planter ou arracher des plants. Autres points positifs : nos managers sont vraiment super sympas et on bosse sous un grand soleil donc c’est motivant ! Les premiers coups de soleil ont même fait leur apparition (oui on se tartine de crème solaire, casquette, lunettes et tout l’attirail) ;-)

Au delà de tout ça, on avait vraiment envie de bosser dans des plantations en Nouvelle Zélande, histoire de faire un travail complètement différent. C'est donc notre choix et non un job trouvé par défaut. Travailler au milieu des champs, sous un grand soleil et un grand ciel bleu, avec pour seul bruit de fond les oiseaux (une vraie cacophonie) franchement c’est agréable (j’admets que marcher dans la boue ça l’est moins quand ça nous arrive, mais maintenant nous avons investi dans des bottes donc plus rien ne nous effraie) et ça dépayse vraiment de Paris !


Pour le moment, on a travaillé 3 jours d’affilées : premier jour 7h30/15h, deuxième jour 8h/15h, 3ème jour 8h/10h. Normalement, on travaillera 6 jours consécutifs (sauf très mauvais temps). On était surpris de commencer à travailler tout de suite, car sur notre contrat le début de travail était prévu pour un peu plus tard. Le rythme sera sûrement plus intense par la suite donc.

Une journée « complète » se déroule ainsi : de 8h à 10h travail, pause de 15 minutes, reprise du travail jusqu’à 12h, pause déjeuner de 30 minutes, et reprise de 12h30 à 15h avec pause de 15 minutes si on termine plus tard (ça peut être à 16h30 ou 17h).


Ça, c’est pour le travail que nous faisons actuellement. Comme je vous l’ai dit précédemment, le « thinning » se décompose en plusieurs étapes. La seconde étape sera plus fastidieuse, et pourra nous contraindre à travailler non-stop 7 jours d’affilées. Mais encore une fois, cela fait partie du jeu ! Vous en saurez plus sur cette seconde partie en temps voulu, patience patience…


S’il y a un point négatif dans ce type de job, c’est que l’on est complètement dépendants d’eux. Difficile de prévoir quelque chose à faire car on ne sait jamais quel jour on travaillera et quel jour on sera OFF (= jour de repos). À la fin de la journée, ils peuvent très bien nous annoncer que le lendemain on ne travaillera pas, et nous envoyer un message 2 heures plus tard pour nous dire finalement qu’on travaillera le lendemain à 7h30.


Vous savez à peu près tout sur nos débuts à la Riverlock Packhouse. Sur ce, pleins de bisous de nous deux et surtout beaucoup de kiwis !


PS : vous devez sûrement avoir envie de nous voir en photo au milieu des plantations, ça arrive ça arrive ;-)

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